Le 24 février, j'ai participé à une journée de lobbying au siège de la Commission européenne. Législature de l'Ontario dans le cadre d'une délégation de Camping en Ontario. Nous avions pris des dispositions pour rencontrer plusieurs députés provinciaux afin de les sensibiliser aux questions qui ont une incidence sur les terrains de camping. Mes collègues ont souvent utilisé l'aspect naturiste de Bare Oaks comme amorce de conversation lorsque nous rencontrions un député.
Dans l'après-midi, certains d'entre nous avaient un peu de temps libre entre deux rendez-vous et nous avons donc décidé d'observer la législature en action depuis la galerie des visiteurs. Pendant que nous étions là, l'échange suivant s'est produit :
M. John O'Toole (Durham) : Monsieur le Président, si vous le permettez, j'aimerais également saluer la présence à la tribune d'invités de l'industrie des véhicules récréatifs et de Camping in Ontario. L'un des exploitants de camp m'a informé qu'il gère un terrain de camping qui a un code vestimentaire. J'ai trouvé cette information intéressante.
(Au vu des nombreux sourires dans l'assemblée, il était clair que la plupart des gens, y compris le président de la Chambre, savaient ce qu'il entendait par "code vestimentaire". Les chênes nus avaient manifestement été un sujet de conversation ce jour-là).
J'ai également déposé une pétition... (Il procède à la présentation de la pétition. Ce texte n'est pas reproduit ici).
Le Président (Hon. Steve Peters) : Je remercie l'honorable député pour sa pétition et j'espère qu'il visite régulièrement le camp dont il a parlé.
Mme Joyce Savoline (Burlington) : Ce qui va au camp reste au camp.
Le Président (Hon. Steve Peters) : Le député de Sarnia-Lambton.
M. Robert Bailey (Sarnia-Lambton) : Je n'y toucherai pas. Quoi qu'il en soit, Monsieur le Président, avec votre indulgence, une pétition adressée à l'Assemblée législative de l'Ontario...
(puis les travaux de la législature se sont poursuivis normalement)
Bien que cet échange ne reflète pas nécessairement le véritable caractère du naturisme, je pense qu'il est de bon augure que tout le monde se soit senti à l'aise pour en discuter ce jour-là. Personne n'a manifesté de dédain à l'égard de l'idée. Et le fait qu'il y ait même été fait référence dans la législature (bien que de manière euphémique) montre que nous avons beaucoup progressé en matière d'acceptation et de compréhension.
Dans le monde des obsédés du textile, les gens sont généralement mal à l'aise avec la nudité. Comme nous l'avons vu dans l'épisode de décembre de l'émission Salon de la vie naturisteCe malaise correspond parfaitement à la définition d'une phobie. Lorsque les gens sont mal à l'aise avec quelque chose, ils le traitent souvent par l'humour. Nous ne devrions jamais nous en offusquer. Le fait qu'ils soient capables d'en parler prouve qu'ils l'acceptent. L'humour n'est qu'un outil utilisé pour faire face à la phobie. gymnophobie.
Texte extrait de la transcription du Hansard de l'Assemblée législative de l'Ontario, mercredi 24 février 2010
Photo du bâtiment de l'Assemblée législative de l'Ontario par jimmywayne